Vagabondages Cinématographiques - Longs métrages
Arsénic
Les Enfants de la révolte
d'EMILIEN BERNARD
France. 2018. Documentaire. 1h15.
Image : Emilien Bernard
Son : Emilien Bernard
Montage : Grégory Nieuviarts, Hervé Drézen
Musique : Madou Dembélé
Production : Blue Hour Films
Avec Madeleine Thiombiano, Serge Bayala
Contacts : DeFFI
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Au lendemain de la révolte populaire au Burkina Faso, deux étudiants tentent chacun à leur manière de trouver leur place dans ce bouleversement politique. Madeleine, étudiante en droit, souhaite devenir magistrate, tandis que Serge, militant de la première heure, organise la lutte collective. Alors que les premières élections libres approchent, ils vont confronter leur idéal démocratique à la réalité du vote.
" Ce film est le fruit d’un désir et d’un contexte. Le désir de raconter une histoire dans le regard des étudiants de Ouaga est ancien. J’ai la chance de me rendre au Burkina régulièrement depuis une dizaine d’années, j’ai coutume de dire que c’est mon pays d’adoption. Je me rappelle ma première rencontre avec l’université : j’avais d’emblée était saisi par l’énergie que dégage ce lieu, par l’extraordinaire fourmillement de destins, d’idées, de combats individuels et collectifs. Lorsque l’insurrection populaire a chassé le président à la fin de l’année 2014, je suis parti avec ma caméra, convaincu que "l’après" s’écrirait et pourrait se raconter auprès d’étudiants. Le temps fut ma première arme pour développer ce projet. J’ai rencontré Serge assez vite par le "Cadre", un lieu de débat quotidien à l’université dont il est le fondateur. Mais j’ai surtout promené ma gueule de nassara (‘’blanc’’ en mooré) à peu près partout à l’université, puis à la cité étudiante de Kossodo. Durant des semaines, je suis allé de groupe en groupe, me laissant guider par l’instant, mais surtout par la réciprocité de la rencontre. Il fallait que mes personnages me comprennent, et qu’ils aient autant envie du film que moi." Emilien Bernard
Diplômé de l’ESRA Bretagne, Emilien Bernard débute comme journaliste - reporter d’image. Voyageant régulièrement en Afrique de l’Ouest, particulièrement au Burkina Faso, il co-réalise avec Moussa Traoré un premier documentaire de 52 minutes, Rakiiré, une plaisanterie Africaine. Ce premier film traite des «parenté à plaisanterie », des liens séculaires entre les différents groupes socioculturels, fondés sur l’humour et la connaissance de l’autre. Le film est régulièrement diffusé au Burkina Faso. Depuis 2013, il est cadreur et réalisateur indépendant de films documentaires. Il a réalisé plusieurs magazines pour les chaines bretonnes, puis cadré les documentaires d’Antoine Tracou, L’Art de l’autre (Blue Hour Films), et d’Hervé Drézen, Sur le rebord du monde (Z’azimut films, étoile de la Scam 2017).