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Vagabondages Cinématographiques - Longs métrages
Avant première
Arsénic | Samedi 24 août | 13h
Tchatche avec Pierre Carles après la séance

Guérilla des Farc, l’avenir a une histoire

Pierre Carles

France. 2024. Documentaire. 2h22

Image : Pierre Carles, Georgi Lazarevski
Son : Cesar Salazar
Montage : Céline Kélépikis
Production : C-P Productions, avec le soutien de la Région Occitanie

Contacts : C-P Productions
cp-productions.fr

Tél. +33 (0)4 67 02 47 33

Le film éclaire l'incroyable évolution d'une guérilla luttant contre l'État colombien depuis les années 60 : de la persécution et de la diabolisation au désarmement et au retour à la vie civile, non sans difficultés.

 

« Les hasards de la vie ont fait que j'ai vécu une partie de mon adolescence à Bogota, où ma mère fréquentait un cinéaste de gauche, Duni Kuzmanich, le premier réalisateur à avoir tourné un film sur les guérillas colombiennes des années 50 sans dénigrer celles-ci, en ne condamnant pas forcément la lutte armée, au contraire. Duni, mon beau-père, est mort en 2008, à Medellin, au plus fort de la confrontation entre l'Etat colombien et la guérilla des FARC. À son époque, la presse nationale et internationale présentait déjà les guérilleros comme des « narco-terroristes » afin de les disqualifier. Tout comme Duni a dédiabolisé les rebelles colombiens des années 50, taxés de " bandidos ", il m'a semblé utile de raconter l'histoire méconnue de ces femmes et de ces hommes d'origine rurale, pour l'essentiel, ayant combattu les grands propriétaires terriens qui accaparent ou volent des terres, appuyés par l'armée colombienne soutenue par les États-Unis. Dix ans (2012/2022) m'ont été nécessaires pour tourner ce film et pouvoir raconter à ce beau-père à qui je dois tant ce qu'il a " raté " depuis sa mort. Ce qui est source d'espoir et de... désespoir. » Pierre Carles

 

Pierre Carles est né à Bordeaux en 1962. Après des études d'animation socio-culturelle et de journalisme, il travaille comme caméraman d'actualité avant de réaliser ses premiers courts métrages documentaires dans l'émission belgo-française Strip Tease. En 1998, il réalise Pas vu pas pris, un film de critique des médias, sélectionné au festival de Locarno, puis La Sociologie est un sport de combat (2001), seul portrait filmé existant du sociologue français Pierre Bourdieu. Depuis 25 ans, il a réalisé ou coréalisé une dizaine de longs métrages, portant un regard critique sur le salariat, documentant la décroissance, abordant la question du recours à la lutte armée, faisant découvrir la politique anti-FMI du président d'Equateur Rafael Correa. Il achève actuellement le tournage de Who Wants Georges Ibrahim Abdallah in Jail ?, un film-enquête sur le scandale de la détention anormalement longue, en France, d'un militant communiste libanais devenu le plus ancien prisonnier de la guerre israélo-palestinienne.

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